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Inde, de New Delhi au Rajasthan - Avril 2017

Etape 45 - Ajmer - Au pied du mausolée musulman

Lundi 1er mai. Qui n'est jamais allé en Inde ne peut pas ressentir vraiment ce que veut dire les mots "ferveur religieuse". C'est ici vraiment que ces mots prennent tous leur sens. Ajmer***, à quelques encâblures de Pushkar, fait partie de ces villes dans le monde entièrement tournées vers la religion. C'est ici, à 120 km à l'ouest de Jaipur, que se dresse un bastion de l'Islam en terre rajpoute : Ajmer. Les pélerins affluent toute l'année, et par milliers, pour voir le tombeau d'un saint musulman révéré au sein du Dargah, une cité religieuse dans la cité.

Bon autant le dire tout de suite, du Dargah, je n'en verrai jamais la couleur. Et cependant, je garde de mon séjour à Ajmer sans doute l'un de mes plus grands souvenirs, tant la ferveur des pélerins est tout simplement incroyable dans cette ville bruyante et grouillante d'activités. A peine mes valises déposées à mon hôtel (bien situé, mais Pushkar s'avère être un bien meilleur choix pour séjourner dans les environs), que je pars à la conquête du mausolée. Sonu me laisse à quelques centaines de mètres de l'entrée et je remonte à pied la distance qui me sépare de l'entrée de la cité religieuse.

Au bout de la longue avenue encombrée de marchands et de pèlerins, se dresse enfin la porte d'entrée du Dargah. Une monumentale porte colorée flanquée de deux minarets se dresse devant moi. je tente de pénétrer à l'intérieur. Interdiction d'y aller avec ses chaussures. Je les retire aussitôt, mais deux gardes armés me font comprendre que je ne peux pénétrer. L'un d'eux me fait signe d'aller vers ma gauche. Une autre entrée pour les non musulmans ? Pourquoi pas. Je me rechausse et je prends la direction indiquée.

Très vite, je me retrouve au milieu d'une cohue indescriptible. Les pèlerins sont là par milliers, chacun désirant acheter des couronnes de fleurs qu'ils comptent ensuite donner en offrandes à leur saint. Je n'ai jamais vu autant de monde de ma vie ! ça grouille de partout, ça crie, ça hurle, ça chante, ça se bouscule, le tout dans une atmosphère exaltée et joyeuse.

Plus bas, des pèlerins remontent la rue chargés de sacs énormes. Des tuk-tuks tentent de se frayer un passage à travers la foule pour emmener les enfants à l'école toute proche. Leurs uniformes bleu et blanc tranchent avec la foule bigarrée. J'adore. Je suis complètement scotché par cette ambiance surchauffée. Jamais je ne me sens en insécurité. Bien au contraire.

A force de marcher, j'arrive au bout de la rue sans avoir jamais trouvé l'entrée du mausolée. Peut-être ai-je mal compris ? Je décide de retourner en arrière et je fends de nouveau la foule des pélerins amassés devant la grande porte du Dargah. Un garde me fait encore signe que je ne peux pas rentrer. Un autre veille à ce que chacun se déchausse...

Je ne me lasse pas du spectacle. Je demeure un moment devant la porte monumentale à observer la foule des pélerins. Les couleurs se mélangent pour former un kaleidoscope insensé. Une jeune mère recouvre d'attention sa jeune fille qu'elle tient préciseusement dans ses bras, enveloppée d'un sari rose. Vision sublime. Ici, tout est prétexte à photographie. Le spectacle est permanent. Chaque homme et chaque femme est prétexte à sujet. Tout a un sens. Un grand tourbillon d'humanité.

Hommes, femmes, enfants, les pélerins tourbillonnent comme dans une ruche. Les marchands de couronnes fleuries sont débordés, assaillis de toute part. Chacun veut pouvoir honorer son saint de sa présence.

Après une petite demi-heure de cet incroyable bain de foule, je décide de retourner en arrière. L'air se fait plus riche, la rue reprend ses droits.

A deux pas de là, dans un renconcement de la rue, je retrouve Sonu qui pendant tout ce temps s'est tenu tranquillement à l'écart de la cohue. Son turban sikh ne fait pas bon ménage, je crois. Je ne le sens pas vraiment rassuré et j'imagine que dans ce pays, les rivalités religieuses demeurent exacerbées...

Toute cette effervescence m'a vidé... Avant de repartir vers de nouvelles aventures et la ferveur plus paisible des Hindous pour les Ghâts de Pushkar, petite sieste improvisée dans ma chambre d'hôtel. La belle vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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